La balade…dans les paysages colorés de David Hockney
David Hockney est né en 1937 à Bradfort au Royaume-Uni. Quatrième enfant d’une famille de cinq, assez modeste. Il s’inscrit à l’école d’art de Bradfort alors qu’il n’a que 11 ans. Il étudiera ensuite au Royal Collège of Art de Londres jusqu’à l’obtention de son diplôme en 1962. Il sera toujours soutenu dans sa démarche artistique par sa famille, même lorsqu’il revendiquera son homosexualité très jeune alors que la société est encore très fermée sur le sujet. Il peindra plusieurs œuvres faisant référence à l’homosexualité : « We two boys cleaning together, Early evening » (1962). Actuellement, à bientôt 83 ans, il vit et travaille en Normandie près de Caen.
On se souvient très bien de la rétrospective consacrée à son œuvre par le musée Georges Pompidou en 2017, une des plus complète à ce jour...On aime ses tableaux hyper-réalistes, sa palette chaleureuse aux couleurs vives et acidulées, sa vision optimiste de la vie, ses paysages, ses portraits...et ses piscines !
C’est en 1964 qu’il découvre la Californie, les instantanés des Polaroïds et la peinture acrylique. Il travaille souvent d’après photos :
« Ce que m’a fait découvrir la photographie, c’est que nous sommes limités que par le ciel et par nos pieds, jamais sur les côtés ! »
Les belles villas et leurs piscines deviennent un sujet récurent dans son œuvre. Pour l’anecdote, ce serait Andy Wahrol qu’il rencontre en 1963 à New-York qui lui aurait suggéré de faire sa série de piscine. Le 15 novembre 2018 une toile de l’artiste : « Portrait of an artist pool with two figures » sera d’ailleurs adjugée 90,3 millions de dollars à une vente aux enchères de Christies à NY détrônant Jeff Koons.
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C’est par amour pour Peter Schelsinger qu’il revient vivre à Londres en 1968. En 1970, on lit dans le magazine « Vanity-Fair » :
« A défaut d’avoir la notoriété de Dali et Picasso, David Hockney s’impose comme une figure majeure de la bohème artistique internationale et d’une certaine aristocratie déviante des arts et des lettres au même titre que William Burrough, Andy Warhol et Francis Bacon...à une époque où nombre de créateurs continuent de bousculer les préjugés moraux de la bourgeoisie en cette ère de contestation généralisée ».
En 1970, Hockney crée pour la première fois ce qu’il appelle des « Joiners », c’est à dire des photographies assemblées en « jointures ». Il prend en photo une scène sous différents angles puis il assemble des photos les unes à côtés des autres afin de recréer une image. C’est aussi pour ça que la perception cubiste l’intéresse, car le cubisme représente le même objet de différents points de vue.
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En 1978, il revient vivre et travailler à Los Angeles; son atelier est sur Santa Monica Boulevard où il conserve ses archives. Il est atteint de surdité presque totale à l’âge de 40 ans. « L’Ouest des États Unis est très ouvert. J’adore prendre ma voiture et aller dans le désert qui n’est pas loin d’ici. C’ est l’espace qui me passionne...L’ouïe vous permet normalement de vous situer dans l’espace. Comme je perds l’audition, mon sens visuel est au contraire de plus en plus développé et je suis de plus en plus passionné par l’espace de mes tableaux. » (Connaissance des arts de 1994).
On a une sympathie spontanée pour cet homme qui nous fait cette dernière confidence alors qu’il vit encore à Los Angeles: « J’ai tendance à rester assis à ma table à regarder l’océan et à me dire que toutes les bêtises sont derrière moi. Vous pensez à votre propre insignifiance, et au côté ridicule de beaucoup de choses dans la vie. Il faut contempler davantage, regarder autour de soi. Quel que soit l’avis général, le monde est d’une beauté qui dépasse l’entendement...Aucun appareil au monde ne peut le photographier ; seul le dessin peut changer les choses, il va falloir dessiner les nouveaux espaces... ».