Le 1er février 2022 nous fêterons le Nouvel An chinois 农历新年 (NongliXinnian), ou “Nouvel An lunaire”, marquée par la figure du Tigre d’eau, symbole d’audace et de changement. Après quelques recherches, nous avons réalisé que c’était quand même une sacrée année qui s’annonçait, bien plus optimiste et joyeuse que celle du rat ou du buffle qui viennent de se succéder. Au programme : énergie, harmonie et créativité. Ça promet ! Une recherche Google entraînant une autre recherche Google cette année du Tigre d’eau nous emmène à la découverte les coutumes chinoises, de là nous entrevoyons la décoration, les rites, les artéfacts, puis l’immensité et la richesse de l’Histoire de l’art de cette culture vieille comme le monde. À part quelques grands noms, nous réalisons que nous méconnaissons la majorité des figures de l’Art contemporain chinois. Le changement étant le maître mot de l’année du Tigre, il est donc temps d’en apprendre plus sur l’Empire du Milieu et sur ses artistes.
Voici nos 10 coups de cœur artistiques :
L’artiste, auteur d’une œuvre audacieuse, délicate, subversive et érotique, a mis fin à ses jours en 2017 à l’âge de 29 ans. Il a laissé ses clichés peuplés de nus, de fraîcheur et d'insouciance à la postérité. Particulièrement influent auprès de la jeunesse chinoise, il représentait, et représente toujours, l’expression d’un désir de liberté face à un pouvoir politique répressif. Son travail artistique, engagé et unique, est à la fois cru et extrêmement esthétique.
Méconnu de son vivant, Sanyu tombe dans l’oubli à la fin des années 1960, mais depuis une vingtaine d’années ses œuvres graphiques et minimalistes, natures mortes essentiellement composées de fleurs stylisées et très dépouillées ou de quelques animaux symboliques, ressurgissent sur le marché. Critiques et collectionneurs sont unanimes face à ces magnifiques couleurs saturées et à cette technique défiant toute notion de perspective. Son talent le fait parfois surnommer le « Matisse chinois », parfaite synthèse entre Orient et Occident.
Davantage connu du grand public après quelques magnifiques rétrospectives au cours des années 2020, le peintre franco-chinois Zao Wou-Ki, arrivé à Paris en 1948, s’est imposé comme l’un des maîtres incontestés de la lumière. Ce sujet, qu’il parvient à si bien capturer et à retranscrire à travers ses pigments, a fait son succès. Zao Wou-Ki a su trouver un équilibre entre la liberté maîtrisée de l’estampe extrême-orientale et l’abstraction gestuelle en vogue à son époque.
Superstar de l’art contemporain, exilé au Portugal, fuyant la répression du pouvoir chinois, l’artiste et plasticien Ai Weiwei vient tout juste de publier “1 000 Ans de joies et de peines”, une autobiographie bouleversante. L’occasion de se replonger dans les œuvres puissantes et engagées de l’artiste.
Adepte des grands formats et des larges brosses, Yan Pei Ming utilise pour la réalisation de ses portraits hors-normes des saturations de noir, blanc et gris, ponctuellement de rouge. Les techniques classiques des maîtres européens se marient sur les toiles de Yan Pei Ming à des sujets et questionnements très contemporains.
Toute jeune artiste de 28 ans, Ming Lu commence déjà à se faire un nom dans le paysage culturel contemporain grâce à ses délicates porcelaines bleues et blanches. Ming Lu utilise des techniques artisanales traditionnelles pour sculpter des symboles de la culture chinoise que l’on peut trouver dans les rues de Chinatown. C’est beau et raffiné !
Le photographe Yang Yongliang questionne nos problèmes environnementaux, économiques et sociaux, en anticipant les effets dévastateurs de l’urbanisation effrénée et de l’industrialisation sur notre planète. Inspiré par la culture ancestrale et le célèbre Shan Shui, qui désigne un style de peinture chinoise qui consiste à peindre des décors ou des paysages naturels, Yang Yongliang pratique la photographie numérique à la manière d’un peintre.
Jeune peintre chinois installé en Irlande depuis plusieurs années, Du Jingze se fait connaître grâce à ses grands formats monochromatiques, douces déclinaisons de gris, de noir et de blanc, sur lesquels il fait innocemment les portraits des grands noms et des symboles de la pop culture américaine, pays qu’il ne connaît que de loin.
Les toiles de cette jeune artiste d'origine chinoise installée en France sont aujourd’hui la Bourse de commerce à Paris. Xinyi Cheng doit sa renommée internationale aux portraits sensibles et troublants qu’elle peint de ses proches. Elle y souligne les petits gestes du quotidien avec bienveillance et tendresse.
Les couleurs, les coups de pinceau et les traces de la main de Huang Yuxing (né en 1975 à Pékin) subsistent sur ses toiles après avoir été continuellement superposés et mélangés. Les tracés méticuleux du pinceau ainsi que l’intensité des couleurs qui imprègnent ses œuvres sont fondés sur la technique réaliste traditionnelle chinoise dite du "Gongbi Zhongcai", qu’il adapte à un style contemporain caractéristique qui évolue en permanence.