Le train arrive dans le centre historique dAngers. 4 minutes de voiture. La pierre est très blanche et le temps s'est un peu arrêté, j'adore ces visites d'atelier.
On rentre dans l'atelier de Tanguy par le garage : un vieux véo, trois grands tableaux beaux beaux beaux, des morceaux de bois, des cartons, des encadrements, des sculptures, un bric à brac mais bien rangé.
Cet ancien garage de mécanique a été réhabilité par l'artiste avec un goût fou ! Une verrière infinie, un escalier en métal, des meubles industriels, une hauteur sous plafond à se tordre le cou et des oeuvres partout à en perdre la tête.
Tanguy Tolila travaille au rez-de-chaussée : on aimerait rentrer avec un bout du sol tacheté de peintures et d'égratinures. Et je regarde, avec plaisir et envie, défiler ses dernières oeuvres. Cette toile ovale jaune renversante, sa jumelle blanche apaisante, cet immense carré gris qui vibre sur le mur en pierre, cette bleue vive et la nouvelle au rouge Tolila unique. Et toujours cette ligne, qui comme une ligne de vie, parcourt la toile, contourne l'obstacle, disparaît, résiste, etc.