"Artiste et Robots" est la première exposition exclusivement consacrée à "l'imagination artificielle".
Le sujet peut nous laisser perplexe, on a le droit d'hésiter, mais franchement, il faut y aller : c'est surprenant et on y retrouve son âme d'enfant. C'est une façon très atypique d'expérimenter l'espace et le temps... On sort des sentiers battus, on joue avec le regard, avec le mouvement du corps, avec le souffle, avec la voix... C'est magique et spectaculaire.
Dans la première salle on voit deux petites voitures dont le parcours aléatoires dessine un tableau qu'on mettrait bien au-dessus de son canapé ! Dans la suivante, des mouches bourdonnantes dessinent fidèlement le profil de celui qui les regarde.
Les images deviennent autonomes et semblent remettre en question l'autorité de l'artiste. La machine prend le pouvoir. On sait comment l'œuvre commence mais ni quand, ni comment elle finira.
On est saisi par ces tableaux colorés : des végétaux d'un autre monde qui n'obéissent qu'au mouvement de la personne qui passe devant. Le spectateur devient partie intégrante de l'œuvre.
"Les choses n'ont pas besoin d'être vraies du moment qu'elles en ont l'air". "...Les oeuvres qui descendent du robot parlent de poésie... Elles nous obligent à revoir la mesure de l'humain".
Le robot nous rendra-y-il plus humain, plus artiste ou plus robot ? Si les robots apprennent à créer selon des programmes construits par l'humain, il convient alors davantage de les considérer comme des "pinceaux 2.0", des outils innovants de la création artistique dont le potentiel reste encore grandement à explorer.
Artistes et Robots, au Grand Palais à découvrir jusqu'au 9 juillet.