L’exposition « On Air » au Palais de Tokyo.

Le Palais de Tokyo nous a souvent étonné par l'originalité de son " regard porté "… Une fois de plus on sort de cette exposition en étant  " plus tout à fait le même " et en regardant différemment jusqu'à la moindre poussière qui flotte dans l'air...

C'est une expérience initiatique qui nous fait  appréhender notre univers comme un écosystème en mouvement. Le parcours nous révèle poétiquement de salle en salle la force de toutes ces entités qui peuplent l'air : du dioxyde de carbone à la poussière cosmique... en vibrations... toutes ces histoires invisibles qui composent la nature.

Dès l'entrée, WEBS OF AT-TENT(S)ION, (Toiles d'attent(s)ion), dans une salle totalement plongée dans l'obscurité, nous découvrons une oeuvre composée de 76 toiles d'araignée illuminées qui met en valeur ces véritables " sculptures " tissées par différentes espèces. Certaines de ces toiles sont amplifiées par des micros, ainsi à travers ses fils chaque toile envoie et reçoit des vibrations. C'est beau, c'est émouvant et on peut passer des heures à admirer la délicatesse de chaque ouvrage.

Dans la salle suivante, ÉVENTS OF PERCEPTION, la vibration de l'araignée dans sa toile, associée à celle de la particule de poussière terrestre ou cosmique... les sons des dauphins retransmis en direct du fond de la Méditerranée, celui provoqué par le mouvement des spectateurs... toute cette symphonie étrange nous fait voir le monde comme un assemblage complexe de matière vibrante, sonore et animées auquel l'Humain est inextricablement mêlé. 

 

A la limite de l'Art... ON AIR réunit scientifiques, chercheurs, musiciens, philosophes, pour nous faire vivre l'expérience unique de se savoir dans un TOUT harmonieux et cohérent; une sorte de vaste " jam-session-cosmique " qui résonne au rythme de chacun: poussière d'étoile, petits et grands humains, cailloux et araignées, nous invitant  ainsi à repenser notre manière d'habiter le monde et à réévaluer celle d'être humain. 

" On air '' au Palais de Tokyo jusqu'au 6 janvier