Victor Vasarely (1906-1997) est un artiste majeur du XXème siècle : le pionnier de l'op art (l'art optique).
Les prix de ses oeuvres sont encore relativement raisonnables (jamais le prix d'aucune de ses oeuvre n'a dépassé le millions d'euros) alors qu'il est l'un des rares artistes de son siècle a avoir connu du succès de son vivant - dans les années 60s 70s - et à avoir conquis notamment les Etats-Unis.
La rétrospective qui démarre au Centre Pompidou dès février sera la première dédiée à l'artiste en France. Les raisons de cette visibilité tardive sont nombreuses : une production pléthorique de plus de 10 000 oeuvres, beaucoup de multiples et de tirages, beaucoup d'oeuvres réalisées par ses assistants à grande échelle, des doutes de datation et une absence de catalogues raisonnés.
Il affirmait d'ailleurs avec aplomb « Je ne suis pas pour la production privée. Que mon oeuvre soit produite sur des kilomètres de torchon m'est égal ! Il faut créé un art multipliable ».
Il n'en reste pas moins un artiste incontournable de l'art abstrait, fondateur de l'art cinétique, il manipule formes et couleurs pour troubler la perception de l'espace et créer du mouvement.
L'étudiant en médecine hongrois arrive à Paris en 1930. C'est en France qu'il développe son « écriture géométrique » en parallèle de son travail alimentaire de graphiste publicitaire chez Havas (il a d'ailleurs redynamisé le logo de Renault en 73) . Sa première oeuvre majeure d'opt art est Zebra : aucun tracé, juste des contrastes de couleurs tranchées que l'on retrouvera dans sa période « noir-blanc ».
Naturalisé français en 1961, sa renommée explose dans les années 60 et les projets se multiplient : il réalise notamment les vitraux d'une église de Port Grimaud dans les années 70.