ALMOST HUMAN... " Presque humain " ce titre est emprunté à une chanson de Léonard Cohen : " Suzanne ". L'exposition se tient dans les salles monumentales des collections du musée, au bord de la Seine, face à la Tour Eiffel qui avec les bas-reliefs d'Alfred Janniot (1937), font partie inhérente de la mise en scènes. Ainsi l'artiste place sont oeuvre au centre de cet environnement. Un bronze imposant occupe le bassin de l'esplanade.
Figures humaines, diables ou Demons, l'univers de Thomas Houseago (1972) est influencé par le cubisme et le primitivisme. Par Picasso, Joseph Beuys, Henri Moore, Picabia, Jacob Epstein...
Il travaille le plâtre, de façon brut, le dessine parfois au crayon gras ; il réinterprète la forme humaine en déformant l'anatomie et en exagérant la taille du sujet. Il y a beaucoup de force dans son travail. Certaines sculptures s'inspirent d'architecture, la figure disparaît au profit d'éléments plus architecturaux ; ici on reconnaît une porte monumentale ; il utilise alors le Tuf-Cal qui est une variété de plâtre conçue pour le bâtiment.
On retrouve aussi son " Homme pressé " présenté en 2010 à la Biennale de Venise devant le Palazzo Grassi sur le Grand Canal.
Sa représentation humaine est souvent sombre et s'apparente à la mort ; ses colosses de métal semblent tout droit sorti de nos cauchemars : ils marchent menaçant !
Une autre salle nous présente une série de grandes toile noires ou l'on devine le tracé violent du peintre ! Tête de monstre ou de mort !?
Dans la salle " Atelier " on voit l'artiste " performant " s'enterrer dans l'argile crue, il s'y enlise jusqu'à disparaître ; un très grand plâtre de moulage en restitue les traces et des photos prise par sa compagne Muna El Fituri nous montrent bien l'engagement physique de l'artiste dans son oeuvre.
En fin de parcours un film nous permet de mieux comprendre la démarche créative de l'artiste.
Par ailleurs le musée nous présente un nouveau parcours dans ses collections : Rumeurs et Légendes. Une première partie avec (Annette Messager et Christian Boltanski) que l'on reconnaît et une deuxième partie avec des artistes actuels qui ne méritent aucun commentaire.