Édifié par Boullier de Bourges, de 1656 à 1659, pour P.A.de Fontenay l'hôtel Salé est le plus grand hôtel du Marais. En 1985 il se transforme en musée pour recevoir la dation Picasso...
Quelle drôle d'idée de confronter l'œuvre de ces deux artistes : Alexander Calder (1898-1976) et Pablo Picasso (1881-1973)... Et pourtant...Si l'on observe attentivement les oeuvres on constate l'évidence suivante : "la capture du vide" qui est le thème commun de leurs expérimentation respective. Pour l'événement on a décroché les beaux lustres de Diego Giacometti et on les a remplacés par les somptueux mobiles de Calder.
Calder en suspension, sculpte le vide et dessine dans l'espace... Picasso abolit les frontières : " Voyez ces dessins : ce n'est nullement parce que j'ai voulu les styliser qu'ils sont devenus ce qu'ils sont. C'est tout simplement le superficiel qui est parti de lui-même."On remarque à ce propos la belle série de lavis : Le taureau...
C'est en 1931 que Calder et Picasso se rencontrent pour la première fois , à la galerie Percier à Paris.
L'année suivante, Marcel Duchamp organise l'exposition "Calder, ses mobiles" :
"J'ai entendu dire que Picasso était venu à la galerie...il vient aux nouvelles expositions dans l'espoir de piquer quelque chose qui pourrait lui servir, je suppose..."(signé : méchant moi!).
On traverse les salles, le parcours est bien fait. On reconnaît la plus part, pour ne pas dire tous les tableaux de Picasso. Aucune des oeuvres de Calder ne nous est inconnues.
C'est donc la confrontation des deux qui est intéressante et qui pourra vous étonner.
C'est aussi l'occasion de redécouvrir ce lieu à la lumière du printemps ; et de prolonger la balade pour découvrir à la galerie AMELIE," une invitation à la danse " avec les mobiles, légers et pleins de poésie de Colette Billaud... C'est rue Clauzel à Paris... Et c'est une confidence.