Né en 1912 aux Etats-Unis et mort en 1956, Jackson Pollock est une figure de l’expressionnisme abstrait et de nombreux travaux actuels lui font encore écho.
Maître des éclaboussures, il considère que « la peinture possède sa propre vie », « j’essaie de la laisser venir » explique-t-il à propos de sa technique intuitive.
Maître des éclaboussures, il considère que « la peinture possède sa propre vie », « j’essaie de la laisser venir » explique-t-il à propos de sa technique intuitive.
Son enfance passée dans le grand ouest américain lui a inspiré ses premiers travaux : les grands espaces, la nature, les tribus amérindiennes et leurs motifs primitifs colorés et répétitifs.
Après de nombreux échecs scolaires à cause de son comportement insolent, il s’installe à New York où il suivra la cours du peintre Benton à l'Art Students League of New York. Il y réalise ses premières fresques - avec Orozco - et est initié à des compositions picturales assez graphiques. Sa technique de All over lui est propre et le splashing qu’il utilise depuis son mariage environ (1945) évolue progressivement : des éclaboussures, au dripping, à l’utilisation de seringues. Ses oeuvres sont issues d'un processus très spontané, non maîtrisé et sans réelle structure. Il se vante d'ailleurs de la critique d'un journaliste qui avait souligné que son travail n'avait "ni commencement, ni fin", en en faisant un compliment.
« Quand je suis dans mon tableau, je ne suis pas conscient de ce que je fais. C'est seulement après une espèce de temps de prise de connaissance que je vois ce que j'ai voulu faire. Je n'ai pas peur d'effectuer des changements, de détruire l'image, etc., parce qu'un tableau a sa vie propre. J'essaie de la laisser émerger. C'est seulement quand je perds le contact avec le tableau que le résultat est chaotique. Autrement, il y a harmonie totale, échange facile, et le tableau est réussi »
Ses peintures deviennent rapidement emblématiques et attirent l’attention des médias, le rendant célèbre bien au-delà du monde de l’art, ce qui l’oblige à se retirer petit à petit de la vie publique. Peggy Guggenheim lui offre sa première exposition solo à sa galerie Art of This Century en 1943 et il représente les Etats-Unis à la Biennale de Venise de 1950.
Colérique, alcoolique et dépressif, il se battra toute sa vie pour essayer de "redresser" sa vie et trouver son équilibre qu'il trouvera de façon ponctuelle dans sa peinture.
"Regarder simplement un tableau donne du plaisir. C'est comme regarder des fleurs, on ne leur cherche pas un sens".