Au détour d’un virage dans les allées du Louvre, j’ai croisé ce tableau de Vermeer… cette image, déjà vue plusieurs fois (comme celle de la laitière !) sur des affiches, des couvertures de livres ou des bordereaux publicitaires, m’a donné envie d'en savoir plus !
Vermeer, maître de l’école flamande, a peint se tableau à la fin du 17ème siècle. Au milieu des scènes romantiques ou bourgeoises un peu « bruyantes » représentées à cette époque, il choisit de mettre en scène un jeune astronome qui se penche sur une mappemonde, le regard observateur. On reconnait des instruments de mesure, une affiche au mur comme une esquisse et un livre ouvert sur le bureau. Vermeer était passionné par les sciences, il était d’ailleurs très proche de l’inventeur du microscope. La scène représente un homme - rares chez le peintre - et de nombreuses hypothèses ont été émises à son sujet (le personnage pourrait être son fils ou Vermeer lui-même ?!).
D’environ 50 x 46 cm, le tableau est structuré par la lumière qui pénètre par la fenêtre sur la partie gauche du tableau : elle place au centre le globe terrestre, l’astronome et le livre. En résumé, les sujets de réflexion du peintre : l’homme et le savoir et sa place dans le monde.
Le tableau est daté de 1668, grâce à l'indication sur l’armoire du fond, mais cette inscription n’est pas authentifiée : en effet, quand il rentre dans la collection Lebrun en 1792, sa reproduction dans le catalogue ne comporte pas cette inscription.
Plus tard, en 1886, il entre dans la collection Rothschild et sera acquis par le Louvre par dation dans le cadre du paiement de droits de succession.
On parle souvent du mystère Vermeer tant on sait peu de chose sur ce peintre hollandais qui étonne. Il laissa en effet peu de toiles et toutes ont en commun leur simplicité.
Une rigoureuse association des couleurs très simples - qui fascinait Van Gogh : du jaune citron, du gris perle, un noir, un bleu et un blanc.
Des scènes simples avec un repertoire limité de modèles et d’accessoires : un personnage, une table, une fenêtre.
L’atmosphère calme et silencieuse de ses tableaux fait sa spécificité dans l’école flamande.