Hans Hartung est un artiste allemand né à Liepzig en 1904.
Intéressé par l'art très jeune, il se passionne pour Rembrandt, Goya ou Le Greco. En 1924, il commence ainsi des études en philosophie et histoire de l'art à l'université de Leipzig, qu'il continue aux Beaux-Arts de Leipzig et de Dresde. Il termine enfin sa formation au côté du peintre Max Doerner.
A cette époque, ses premières productions sont des aquarelles expressives très colorées.
Après la fin de ses études, il part s'installer dans le sud de la France ou il va découvrir Cézanne et les cubistes.
En 1929, il rencontre l'amour de sa vie, l'artiste Anna-Eva Bergman, avec qui il a une relation tumultueuse marquée par une séparation de quinze ans. Après leurs seconds mariages, ils réalisent « Champ des Oliviers », une villa atelier, qui est aujourd'hui un endroit dédié à leurs œuvres et à la recherche artistique. Hartung est dans la recherche permanente, il expérimente tout ce qui l'attire : à la peinture s'ajoute une production photographique et architecturale foisonnante, adossée à une passion pour la nature et le cosmos qui seront ses sujets de prédilection, tout en restant dans une représentation abstraite.
"D'après moi, la peinture appelée abstraite n'est pas un isme; comme c'est le cas des nombreux mouvements nés ces derniers temps, elle ne correspond ni à un style; ni à une époque dans l'histoire de l'art mais est simplement un nouveau moyen d'expression, un autre langage humain, ce d'une manière plus directe que la peinture d'autrefois".
Lors d'un séjour sur l'île de Minorque, il rencontre Kandinsky, Mondrian, Mirò et Calder, et participe au Salon des Surindépendants.
Lorsqu'il rentre en France en 1939, il s'engage dans la légion étrangère et rentre amputé d'une jambe en 1945. Les œuvre qu'il produit après la guerre sont un reflet de ses émotions, il souhaite laisser une trace sur la toile, agir dans son œuvre. : « Ne plus rien figurer, ce que j'aime faire, c'est agir sur la toile... »
Artiste célèbre dans le monde, il participe à de nombreuses expositions en Europe et reçoit de nombreux prix, comme le Grand prix international de peinture à la Biennale de Venise en 1960. Sa renommée fait de lui un des chefs de file de l'art informel européen qui a laissé une vaste production lyrique, gestuelle et émotionnelle. L'artiste, intéressé par la science et les mathématiques s'intéressera toujours au innovations techniques, qui se réflètent dans son œuvre. Hans Hartung reste ainsi un « maître des lignes », exposé à travers le monde.
Une grande rétrospective autour de son travail se prépare du 1er octobre 2019 au 1er février 2020 : elle inaugure la réouverture officielle du Musée d'Art moderne de la Ville de Paris, en travaux depuis plus d'un an. Pierre Wat a écrit pour cette occasion l'ouvrage de l'exposition « Hans Hartung, la peinture pour mémoire ».